Artistes

Rencontre avec Brigitte Di Scala : Une peinture chargée d'émotion

Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Je vis et travaille près de Strasbourg dans mon atelier. En fait, je n’ai pas choisi d’être peintre, ce fut tout simplement évident, comme si je l’avais toujours su.

Je n’aurai pas pu faire autre chose, je crois, et je suis très heureuse ainsi.

Peinture de Brigitte di Scala, L’été sucré, 2017, Huile sur lin, 120 x 100 cm

Comment en êtes-vous arrivé à faire de l’art ?

Je ne me suis jamais posé cette question, car petite, je dessinais comme tous les enfants, à la différence que moi, je n’ai jamais cessé. Plus tard, adolescente, je croquais au fusain le portrait des touristes sur la plage, ce qui me rapportait de l’argent de poche .

Mais c’est vers la trentaine que tout a réellement commencé, en pénétrant dans l’atelier d’un artiste, Kazem Rezvanian. Un vrai choc émotionnel, des toiles partout, et ces odeurs de peinture à l’huile et surtout cet homme avec sa barbe et ses cheveux blancs. C’est donc cette belle rencontre qui a bouleversé ma vie du jour au lendemain.

Où trouvez-vous votre inspiration ?

Je puise mon inspiration partout, dans la nature essentiellement, dans mes souvenirs d’enfance, dans une musique douce, mais aussi sur le visage d’une personne âgée qui a une histoire à me raconter. La peinture c’est avant tout de l’émotion et je refuse de peindre ce que l’on pourrait m’imposer. D’ailleurs lorsque je travaille à l’atelier, je n’ai aucun support photographique à côté de moi. Tout est dans ma tête et dans mon cœur.

Peinture de Brigitte di Scala, Rêver de liberté, 2017, Huile sur lin, 100 x 100

Qu’appréciez-vous particulièrement dans votre travail ?

Mais absolument tout, j’ai la chance de faire ce que j’aime et surtout d’aimer ce que je fais. Ma plus grande satisfaction est lorsqu’un acquéreur revient vers moi pour me dire combien il est heureux d’avoir mon tableau .J’étais très émue un jour où une dame me disait que ma toile l’avait aidé à lutter contre sa maladie.

Quels artistes admirez-vous ?

Oh ! ils sont nombreux : Monnet bien sûr, Renoir qui me semble le plus joyeux, Boudin, Cézanne, Lautrec …

Un peintre alsacien aussi, Roger Dale qui a un talent fou.

Mais autant que son œuvre, c’est l’artiste, qui doit me toucher. Le talent seul ne suffit pas, l’artiste doit être sincère, même s’il n’est pas connu.

Peinture de Brigitte di Scala, Prairie d’été, 2016, Huile sur lin, 65 x 92 cm

Comment peut-on s’imaginer votre atelier ?

Mon atelier est situé dans un jardin où poussent les fleurs que j’aime, des carottes sauvages, des pivoines, des roses anciennes…

Bien qu’il ne soit pas grand, je l’aime et m’y sent bien, j’y entrepose tout mon matériel, mes toiles achevées, inachevées, j’y travaille bien sûr, tous les jours.

Mais, le plus bel atelier est ailleurs, lorsque je pars peindre directement sur le motif, en pleine nature.

Peinture de Brigitte di Scala, Un vol de perdreaux, 2016, Huile sur lin, 100 x 100 cm

Brigitte Di Scala’s Singulart Profile:https://www.singulart.com/fr