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Entretien avec Maître Violette Stcherbatcheff, commissaire-priseur à Drouot

Quel est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivée à Drouot ?

J’ai fait des études d’histoire de l’art, un master puis l’Ecole du louvre et des études de droit. Ensuite, j’ai passé l’examen de commissaire-priseur.

Quels sont les moments les plus intéressantspendant une enchère, selon vous ?

Ce qui est intéressant dans une enchère, c’est la simultanéité de l’offre et la demande. C’est une des méthodes les plus anciennes de vente. Comme on dit en droit, c’est le moyen le plus sûr d’obtenir «le juste «prix».

Ensuite pendant l’enchère, c’est excitant de sentir l’ambiance dans la salle, le côté irrationnel et très subjectif de celui qui désire un objet.

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D’où viennent toutes les oeuvres que vous mettez aux enchères ?

Les œuvres que nous mettons en vente sont soit issues de collectionneurs privés, soit issues de successions.

Que deviennent les oeuvres non vendues ?

Les œuvres non vendues sont restituées à leur propriétaire ou remises en vente ultérieure pour une estimation souvent plus faible.

Le numérique est arrivéjusqu’aux maisons aux enchères, y-a-t-il beaucoup de monde qui participe grâce au live ?

Drouot live qui existe depuis quelques années est très utile pour nous. Il représente en gros 15 % des adjudications sur une vente.

Avez vous une petite anecdote à nous raconter ?

Dans ce métier de commissaire-priseur, on apprend tous les jours et on rencontre tous les jours des personnalités différentes. J’ai tellement d’anecdotes à raconter. Il y a quelques jours, j’ai fait un inventaire pour assurance et la personne ne savait pas du tout ce qu’il avait hérité de sa famille. Plusieurs Renoir, un Degas, un Corot dans la cave!

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Une oeuvre coup de coeur que vous avez vendue ?

Les coups de cœur ne manquent pas non plus… Comme nous vendons absolument toutes les spécialités, mobilier, tableaux, argenterie,vases de Chine, tapis, art africain, livres… du plus ancien au plus moderne, notre curiosité est sans cesse sollicitée. Nous avons vendu par exemple un chapeau de Napoléon (un des 19 considérés comme authentiques) à 1500000 €.