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10 anecdotes à savoir sur Jackson Pollock

Fondateur de l’action painting et l’un des pionniers de l’expressionisme abstrait, le peintre américain Jackson Pollock a cherché à tester les limites de tous les supports artistiques tout au long de sa carrière. C’est à travers ses explorations que Pollock est devenu le grand maître de l’art non-conventionnel. C’est aussi grâce à son travail que New York est devenue la capitale internationale du monde de l’art dans les années 1950. Son influence sur l’histoire de l’art demeure aujourd’hui incontestable.

Découvrez ici 10 anecdotes sur l’insaisissable peintre, dont l’œuvre continue d’influencer les artistes contemporains.

10 anecdotes à savoir sur Jackson Pollock

1.

Son nom véritable est Paul Jackson Pollock.

Ce n’est qu’en 1930 que Pollock commence à véritablement utiliser son deuxième prénom, Jackson. Le magazine Times lui donnera ensuite le surnom de Jack the Dripper, en référence à sa célèbre technique du dripping (littéralement traduit par goutte à goutte).

2.

En parallèle de la peinture, Pollock été aussi un sculpteur et a produit plusieurs sculptures de son vivant.

3.

En 1943, la galeriste Peggy Guggenheim a offert un contrat d’exclusivité à Pollock, lui ouvrant ainsi les portes de la scène artistique new-yorkaise.

4.

Grâce aux publications de Clément Greenberg, critique d’art et l’une des personnes les plus influentes de la scène artistique américaine de l’époque, la notoriété de Pollock n’a cessé de croître. Greenberg était un défenseur de la pureté des formes et de l’abstraction. Il pensait que l’art devait être défini par son support et ses matériaux: toile, peinture, surface. Greenberg était donc un fervent défenseur de l’expressionnisme abstrait en général et il était particulièrement admiratif du travail de Jackson Pollock.

5.

Les œuvres expressionnistes de Pollock combinent deux influences : le Formalisme ainsi que le Surréalisme.

6.

Le procédé de peinture de Pollock était étroitement lié à sa psychothérapie.

En optant pour une toile réalisée au sol, le corps entier de Pollock n’était plus que le prolongement de son pinceau. Avec sa méthode du dripping, consistant à laisser la peinture couler sur la toile, Pollock se déplaçait frénétiquement afin de créer une symbiose de couleurs et de textures.

Ce processus était ainsi physiquement éprouvant car soumis aux lois de la physique, telles que la gravité. Selon quelques proches de Pollock, l’artiste a commencé à prendre, en 1940, un traitement pour contrôler son alcoolisme et a passé un certain temps chez les psychologues Joseph L. Henderson et le Dr Violet Staub de Laszio. Tous deux ont identifié la peinture de Pollock et son dévouement physique et psychique dans ses œuvres comme un traitement thérapeutique.

7.

Pollock était particulièrement inspiré par l’art indigène et les cultures chamanes.

Pollock était fasciné par les motifs de l’art indigène nord-américain et également intéressé par les théories de C. G. Jung. Il partageait l’avis de Jung selon lequel l’inconscient était la seule source de l’art. Pollock croyait également à la transformation spirituelle par le processus de création d’art. Jusqu’aux années 1940, ses œuvres ont représenté à plusieurs reprises des motifs amérindiens et inuits.

8.

Le peintre favori de Pollock était Albert Pinkham Ryder.

9.

Les photographies et films de l’artiste photographe Hans Namuth ont façonné le mythe de Pollock.

Durant l’été 1950, Jackson Pollock s’est fait filmer et photographier au travail par le photographe Hans Namuth (1915-1990). L’artiste a notamment réalisé une peinture sur une plaque de verre, à travers laquelle Hans Namuth pouvait l’enregistrer. Cette série de photos montrant le processus créatif de Pollock a été publiée dans le magazine d’art « Portfolio » au printemps 1951. Il est soutenu aujourd’hui que c’est grâce aux photographies de Namuth que Jackson Pollock s’est fait connaître en tant qu’artiste peintre au grand public.

10.

Un processus créatif sans début ni fin est au cœur de l’œuvre de Pollock.

« Une critique a un jour écrit que mes œuvres n’avaient ni début ni fin. Ce n’était pas un compliment de leur part, mais je l’ai pris comme tel » raconte-t-il un jour.

Sa vie se termine en 1956, alcoolisé au volant de sa voiture, laissant derrière lui un héritage d’œuvres uniques.

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