Plongez dans l’univers de travail de Caalista, peintre et photographe française ayant exposé ses œuvres à Paris mais aussi à Londres et à San Francisco. Elle projette dans ses œuvres sa vision d’un autre monde, un monde plus coloré, psychédélique et surréaliste.
Bonjour Caalista ! Quelle est la première chose que vous faites au réveil ?
Je me lève très tôt. Je prends un café bien noir. Comme j’ai la chance de vivre dans un endroit calme en plein Paris, je prends le temps d’écouter la capitale s’éveiller et au printemps ce sont les oiseaux qui donnent le ton.
Après je file au studio voir ce que j’ai créé la veille.
Qu’est-ce qui vous inspire à créer chaque jour ?
Je ne crée pas chaque jour, mais ce qui m’inspire peut être un auteur, une musique, un personnage public, un lieu ou un événement du passé ou du présent.
À quoi ressemble votre espace de travail ?
Des tableaux partout sur les murs, des post-it, des coupures de journaux, des photos, des citations de philosophes écrites à la craie, couteaux, pinceaux, une grande table, des outils numériques mais aussi des ingrédients secrets… Bref, un souk organisé.
Avez-vous des rituels au studio ?
Oui, je coupe mon téléphone, je médite quelques instants puis je lance une playlist musicale. Après il n’y a pas de règle. Il peut se passer de longues minutes où je vais regarder mes outils, hésiter sur le support… Puis tout à coup la magie opère, j’enfile mes gants et mes mains se mettent à l’œuvre.
Décrivez le cœur de votre technique ou style.
C’est en mixant les médias que je trouve la possibilité de libérer, d’évoquer ce qui me tient à cœur, ce qui me touche. Ce n’est pas toujours visible du premier coup, il faut s’attarder sur l’œuvre, son titre, sa composition, ses matières. Mon but est de créer l’émotion chez celui qui regarde, et cela commence par moi.
Si je suis envahie par l’émotion recherchée, alors je sais que je suis sur la bonne voie.
Ma technique ? J’adore détourner les éléments de leur fonction originale, jouer à l’apprentie chimiste !
Quand savez-vous ou décidez-vous qu’une œuvre est terminée ?
Oh grand dilemme ! Parfois c’est évident et parfois ça l’est moins. Il m’est arrivée de laisser des œuvres de côté pendant des années car je n’arrivais pas à me décider. Mais en règle générale, elle est terminée quand elle me sourit !
Qu’aimez-vous faire pour vous détendre après une journée de travail ?
Marcher le long des quais de Seine, et redécouvrir la beauté de ma ville.
Avant de se dire au revoir, pouvez-vous me dire ce que vous préférez dans le processus créatif?
M’offrir la possibilité de parler sans un mot…
