Peintre français expérimenté, Jean Lérin a largement exposé ses œuvres en Espagne, ainsi que dans sa France natale. S’inspirant principalement des grands peintres du 20ème siècle, l’artiste combine différentes techniques telles que l’acrylique et le fusain, et travaille sur les thèmes du paysage, du portrait ou encore de la nature morte.
Quand avez-vous choisi de devenir artiste ?
La décision de me consacrer entièrement à la peinture fut l’aboutissement d’un processus assez habituel pour un jeune artiste. En effet, expositions, collectionneurs et critiques d’art forment un milieu assez fermé. Ce n’est qu’après plusieurs expositions que j’ai su que c’était ma voie et que je ferai tout pour qu’il en soit ainsi. Cette conviction et ma détermination ont fait le reste.
Jean Lérin
Pouvez-vous nous parler de vos influences artistiques et des autres artistes qui vous inspirent ?
Mes influences sont multiples. Depuis la “Grotte Chauvet” jusqu’à l’extrême fin du vingtième siècle, beaucoup d’artistes ont nourri mon travail, ma façon de comprendre la peinture. Je suis un peintre de mon époque et par conséquent ma filiation est plus directement liée au tumulte et aux audaces artistiques du vingtième siècle. Mais pas seulement.
Vous savez, l’art pariétal et l’art roman comptent tout autant pour moi que la pleine renaissance, que Cézanne, Matisse, Bacon, Giacometti ou Motherwell… et je pourrais en citer d’autres !
Préférez-vous travailler seul ou en collaboration avec des autres artistes?
Je travaille seul, et cet isolement m’est absolument nécessaire, indispensable même. De plus, je ne supporterais pas que quelqu’un puisse assister à mon travail en train de se faire.
Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous travaillez actuellement ?
Mon seul projet consiste à approfondir ma “ façon ”, à savoir réaliser un tableau figuratif par des voies où l’aléa et l’imprévu jouent le premier rôle. Dans mon travail, tout ce qui échappe à mon intention, à ce que je peux prévoir, est toujours supérieur à ce que j’aurais pu faire en décidant entièrement du résultat. C’est en me servant de différents outils et de supports qui ne sont pas habituellement ceux de la peinture que je peux favoriser la survenue de formes inattendues, accidentelles.
Que feriez-vous dans la vie si vous n’étiez pas devenu un artiste ?
Figurez-vous qu’avant de devenir artiste, je me destinais à la course automobile que j’ai pratiquée pendant plusieurs années. C’était mon autre passion. Je crois que le métier de vigneron m’aurait également plu.
Jean Lérin
Y a-t-il d’autres artistes présentés sur Singulart dont le travail vous plait ?
L’artiste peintre et sculpteur Stefan Szczesny.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui débutent ?
Aujourd’hui, un jeune artiste a facilement accès à des millions d’images en un clic. Néanmoins, je pense que la fréquentation des musées, des galeries, des monographies consacrées à des artistes est une démarche indispensable.
Il faut aller voir les œuvres, infatigablement, et même les revoir plusieurs fois si nécessaire. Toujours s’efforcer d’oublier les tendances et les modes qui sont par nature éphémères.
