Neal Aronowitz fait partie de la toute première vente de design SINGULART, Quand l’Art rencontre le Design. Depuis la création de sa société de design aux États-Unis en 2014, il a rapidement été acclamé dans le monde du design international avec ses meubles et ses luminaires sur mesure, fabriqués à la main et presque sculpturaux.
Nous nous sommes entretenus avec Neal pour découvrir l’inspiration qui se cache derrière ses créations audacieuses et ses techniques expérimentales.
Pourriez-vous vous présenter et nous parler brièvement de votre parcours en tant que designer d’intérieur ?
J’ai grandi à Brooklyn, dans l’État de New York, et j’ai étudié l’art et l’architecture à la City University of New York avant de poursuivre mes études de photographie et de sculpture au Massachusetts College of Art. Mon formation autodidacte d’artiste s’est poursuivie par des incursions dans la métallurgie, la verrerie, le travail du bois et la sculpture multimédia.
En 1984, j’ai créé Neal Aronowitz Tile & Stone, une entreprise florissante de carrelage, de pierre et d’aménagement intérieur basée à New York, puis à Portland (Oregon),tout en concevant et en fabriquant des meubles de manière informelle pour des clients privés à New York, et j’ai continué à fabriquer des meubles sur commande après mon déménagement à Portland (Oregon). En 2014, j’ai décidé de dépoussiérer des décennies de carnets de croquis de meubles et de sculptures et j’ai établi mon studio de Portland, en me concentrant sur la conception et la fabrication de meubles d’art et d’éclairage.
J’ai dévoilé ma première pièce, la table Whorl 2014, à la Portland Design Week. Cette pièce expérimentale et sculpturale est composé d’une seule feuille de toile de béton – untextile de haute technologie, écologique, imprégné de ciment, utilisé pour les abris de catastrophe et les fosses de drainage – qui semble défier la gravité avec ses arabesques pliées. Ma première conception d’un luminaire, est le Boro Boro Light 2015, qui a été inclus dans LAMP 2015, une exposition internationale d’éclairage avec jury à Vancouver, en Colombie-Britannique. et a obtenu la deuxième place dans la catégorie « Designer établi » du salon.
La console Whorl, développée en 2017, a connu un succès international, remportant le prix du meilleur design de l’année du magazine Interior Design, et celui du meilleur meuble au World International News de Londres. Un documentaire sur la fabrication de la console Whorl intitulé « How To Bend Concrete in 108 Easy Steps » a remporté le prix du meilleur court métrage documentaire dans des festivals de cinéma sur trois continents. Le studio continue de réaliser des pièces innovantes sur mesure pour des clients privés et des designers du monde entier.
Comment décririez-vous votre style ?
Je fabrique des meubles et des luminaires hautement sculpturaux. Chaque pièce est absolument unique et repousse les limites du matériau dans lequel il est fabriqué. Je m’efforce continuellement de créer des formes inattendues qui constituent un défi technique et artistique. Je crois que cette volonté de dépasser les limites est ce qui donne à chaque pièce sa puissance et sa personnalité. La présence sculpturale est une chose mystérieuse et insaisissable, et chaque pièce doit être abordée comme une nouveauté faite d’exploration et de découvertes afin de réussir à créer des pièces uniques. Je cherche à concevoir et à fabriquer des meubles et des luminaires qui peuvent exister en tant que pièces entièrement fonctionnelles tout en transcendant leur utilisation pour entrer dans le domaine de l’art.
En tant qu’artiste largement autodidacte, je peux regarder ma carrière et voir un style unique et un arc de développement qui se poursuit à ce jour.
Où trouvez-vous votre inspiration ? Une œuvre d’art ou d’architecture vous a-t-elle inspiré récemment ?
J’ai toujours été inspiré par les motifs inhérents aux formes naturelles et par la façon dont ces forces puissantes peuvent évoquer une présence sculpturale grâce à leur mouvement dynamique.
Lors d’une récente visite à New York, j’ai été puissamment ému par le nouveau World Trade Center de Santiago Calatrava, un tour de force architectural qui remplit également à merveille sa fonction de plate-forme de transport.
Quelles sont les textures, les matériaux et les tons qui vous enthousiasment en tant que designer d’intérieur ?
Je suis très excité par le matériau pour lequel je suis le plus connu – la toile de béton. Étant le seul sculpteur/concepteur au monde à travailler avec ce nouveau matériau, j’ai pris plaisir à innover et à trouver et créer des formes et des effets de surface inattendus.
Je suis attiré par la création de formes uniques de meubles et de luminaires, puis par l’interprétation de ces pièces dans différents matériaux. Le studio travaille actuellement avec le verre, le métal, le bois et la fibre de verre, chaque matériau dévoilant des propriétés expressives uniques.
Comment interprétez-vous le lien entre l’art et la décoration intérieure dans vos œuvres ?
Je considère l’art comme un moyen d’élever et de raffiner la conscience. Lorsque l’art peut être intégré dans un espace de vie, il peut élever l’être de ses habitants, en particulier lorsque le mobilier et la lumière sont des œuvres d’art en soi.
Où vous voyez-vous, vous et votre entreprise, dans 5 ans ? Vous avez un projet de rêve ?
J’aimerais continuer à développer des pièces innovantes et élargir le cercle des clients et des designers avec lesquels je collabore.
Dans cinq ans, je vois le studio ouvrir de nouvelles succursales à l’échelle internationale et collaborer avec certains des meilleurs designers et architectes du monde. Un projet de rêve serait de concevoir le pavillon Serpentine !
Merci à Neal Aronowitz d’avoir pris le temps de nous parler !
