Carlos Pun est un jeune talent péruvien dont les œuvres ont fait l’objet d’expositions individuelles à l’échelle internationale. Travaillant avec des acryliques, du graphite et des marqueurs, l’artiste crée des peintures pop art et street art qui réimaginent des personnages de dessins animés classiques et des célébrités. Il utilise des couleurs vives et incorpore des graffitis dans ses œuvres, ajoutant de la profondeur et de nouvelles textures à la toile. Nous nous sommes entretenus avec Carlos Pun pour parler de ses projets actuels, de son inspiration et du début de sa carrière artistique.
Quand avez-vous su que vous vouliez être un artiste ?
Je suis impliqué dans la création artistique depuis que je suis enfant. Plusieurs membres de ma famille peignent très bien, mais ils ont des boulots alimentaires. J’ai grandi en pensant qu’on ne pouvait pas vivre de son art. La peinture ne pouvait être qu’un passe-temps. Qu’il fallait choisir une carrière « sûre » pour assurer son avenir. J’ai donc décidé de faire quelque chose proche de ma passion, à savoir du graphisme. Après plusieurs années à travailler des heures et des heures assis sur une chaise devant un ordinateur, je m’ennuyais beaucoup. Je ne voulais pas en faire ma vie. Alors, j’ai réfléchi à ce que j’aimerais faire pour le restant de mes jours. Quelque chose qui me rendrait heureux pour le restant de mes jours. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’être un artiste.
Pouvez-vous nous parler de vos influences ?
J’aime peindre dans différents styles et techniques et les combiner dans un tableau. J’ai été inspiré par différents artistes comme Rothko, sa profondeur de couleur et ses paysages abstraits, ainsi que par J. Pollock, son expressionnisme abstrait, qui a des mouvements très puissants et vibrants.
Je me suis aussit toujours senti inspiré par le meilleur dessinateur et entrepreneur, le grand Walt Disney. La créativité de Andy Warhol et son influence sur le Pop Art. Jean Basquiat et son iconique style Street Art, sa personnalité folle et intense, et l’un de mes préférés… Léonard de Vinci pour tous les secrets qu’il a laissés dans ses œuvres d’art et sa détermination à apprendre n’importe quel sujet par lui-même jusqu’à le maîtriser.
Préférez-vous travailler seul ou collaborer avec d’autres artistes ?
Je préfère travailler seul, car vous avez toute latitude pour décider de ce que vous voulez faire de vos tableaux. C’est aussi plus rapide de terminer son travail en ne dépendant pas des autres.
Je fais aussi des collaborations, ce qui est un processus totalement différent. Par exemple, pour réaliser une œuvre murale, je préfère me joindre à d’autres artistes. On peut ainsi s’accompagner, partager et s’amuser. Les collaborations avec les marques sont également différentes, elles prennent plus de temps car il faut que l’artiste et la marque soit en accord. Il faut une harmonie et un objectif commun.
Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous travaillez actuellement ?
Oui, bien sûr. Je travaille sur une nouvelle collection recréant des tableaux de maîtres célèbres de tous les siècles, combinés à mon style pop et street art. Mais la différence est que ces grandes peintures comportent de nombreux détails que vous reconnaîtrez et qui généreront une émotion, en fonction de votre lien avec l’objet dans le passé ou le présent.
Que feriez-vous si vous n’étiez pas artiste ?
Si l’art n’était pas une option dans ma vie, je travaillerais toujours dans le domaine de la conception graphique en offrant des services aux entreprises pour leur image de marque, leurs médias et leurs solutions numériques.
Avez-vous trouvé d’autres artistes sur SINGULART dont vous admirez le travail ?
Oh, j’apprécie les œuvres de Rie Kono, une artiste du Japon. J’aime son attention aux détails. Son travail est précis, les couleurs sont superbes et ses peintures ont de belles histoires à raconter.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui débutent ?
Au début, toutes les portes seront fermées. Pour les ouvrir, vous devez travailler très dur et pas seulement pour vos peintures, vous devez travailler sur vous-même et sur votre intelligence émotionnelle. Les échecs vont vous donner envie d’abandonner, mais la discipline va payer. C’est ça qui va vous permettre de rester sur la bonne voie. Vous devez développer des compétences sociales, savoir comment parler aux gens, comment négocier, conclure une affaire, apprendre des compétences en marketing pour avoir plus de visibilité afin d’être partout. Faites un plan pour 1 an, 5 ans et 10 ans. Si vous devez trouver un emploi alimentaire, prenez-le et investissez ensuite dans votre carrière artistique. N’oubliez pas qu’avec chaque échec, vous apprendrez davantage et si vous persévérer, vous réussirez.
