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5 minutes avec Julia A. Etedi

L’artiste franco-hongroise Julia A. Etedi explore principalement le thème de la féminité à travers des œuvres photographiques et multimédias. Ses compositions interpellent, apparaissent à la fois fragmentées et harmonieuses, percutantes et mystérieuses. L’ensemble de son travail révèle une passion profonde pour la création artistique sous toutes ses formes.

Quand avez-vous choisi de devenir artiste ?

Je ne sais pas si on choisit vraiment de devenir artiste. Dans mon cas, j’ai tout fait pour emprunter une voie différente de celle de mes parents, tous deux artistes (peintre et photographe). Je n’ai pas fait d’École d’Art renommée, mais des hautes études littéraires. Puis j’ai intégré le CELSA et travaillé comme Directrice Artistique pour des marques de luxe après l’obtention de mon diplôme.

Depuis que je suis petite, je dessine et peins. Et depuis mes quatorze ans, lorsque j’ai reçu mon premier appareil argentique, j’expérimente la photographie. Cela a toujours été une nécessité vitale ancrée dans mon ADN.

Avec la naissance de ma première fille, je me suis rendue compte que ce qui me faisait vibrer plus que tout et qui s’accordait au mieux avec ma vie de maman, c’était la création artistique. Ainsi tout le temps libre qu’il me reste à côté de mes filles, je le passe dans mon petit atelier à peindre, à imaginer ou à expérimenter des idées liées au médium photographique.

Pouvez-vous nous parler de vos influences artistiques et des autres artistes qui vous inspirent ?

Les mantras chantés, la lumière de l’aube, les fleurs, la montagne et la mer sont autant de sources d’inspiration. Être au contact de la nature me ressource et me permet d’être connectée à mes émotions pour mieux les retranscrire visuellement.

J’admire l’œuvre de beaucoup d’artistes, surtout ceux qui ont su apprivoiser des formes d’expressions artistiques qui me paraissent encore insondables comme la musique, la poésie, ou la danse. Je ne pourrais jamais me lasser de regarder les ballets de Pina Bausch, de lire Baudelaire, ou d’écouter les symphonies de Mozart. Des classiques intemporels et inspirants.

Préférez-vous travailler seule ou en collaboration avec d’autres artistes? 

Jusqu’ici j’ai toujours travaillé seule. Mais l’aventure d’une collaboration avec un autre artiste me tente bien ! J’aime apprendre de nouvelles techniques, expérimenter de nouveaux matériaux, et je trouve qu’il n’y a rien de plus inspirant que d’observer un artiste passionné travailler.

Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous travaillez actuellement ?

En ce moment je continue mes expérimentations autour des impressions sur marbre. J’ai réalisé une série de photographies poursuivant le dialogue entre abstraction et figuration, et je suis à la recherche de belles tranches de marbres sur lesquelles je vais pouvoir imprimer ces images.

Que feriez-vous dans la vie si vous n’étiez pas devenue artiste ?

Paysagiste ou architecte d’intérieur sont deux métiers qui me fascinent ! Bien que je trouve qu’il y a une grande part artistique dans les deux !

Y a-t-il d’autres artistes présentés sur Singulart dont le travail vous plait ?

J’aime beaucoup le travail de Francisco Nicolas Parra, car nous partageons la même préoccupation au cœur de nos démarches artistiques respectives : l’exploration du dialogue entre le figuratif et l’abstrait.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui débutent ?

La persévérance et la constance dans le travail.

Merci Julia ! Vous pouvez découvrir d’autres œuvres de l’artiste franco-hongroise sur sa page artiste.