Artistes

5 minutes avec Mikhail Baranovskiy

Mikhail Baranovskiy est un écrivain et artiste basé en Israël qui a exposé ses peintures dans plusieurs expositions personnelles à l’échelle nationale. L’artiste se laisse guider par l’essence humaine, la reconnaissabilité et la parenté, qui selon lui, forment les composantes primaires à la création de toutes œuvres d’art.. Pour Baranovskiy, peu importe les moyens techniques utilisés pour parvenir à ce type d’expression émotionnelle.  Par ce qu’il ne peut pas éviter son écrivain et scénariste intérieur, il s’efforce de raconter des histoires sans mots dans ses compositions artistiques distinctives.

Nous avons posé quelques questions à Mikhail Baranovskiy sur sa démarche artistique et ses sources d’inspiration.

Quand avez-vous choisi de devenir artiste ?

Je dessine depuis toujours : à la crèche, à l’école ou à l’université. Lorsque je travaillais dans la presse, je réalisais souvent des caricatures de collègues.

En 2014, à l’âge de cinquante et un ans, je me suis rapatrié en Israël. Je ne connaissais pas la langue nationale et j’avais des idées très vagues sur l’avenir. Une chose était claire : les livres, les scénarios – tout ce que je faisais à Moscou – devaient être laissés là-bas. Je me demandais comment me repérer dans ce nouveau pays. J’ai essayé de monter un petit théâtre en langue russe avec un ami. Et nous avons même mis en scène une de mes pièces à Tel-Aviv.

Parallèlement, pour tuer le temps et décorer l’intérieur de mon appartement loué, j’ai commencé à peindre. Lorsque tous les murs étaient couverts de peintures, j’ai compris que je ne pourrais plus m’arrêter.  Et puis je me suis rendu compte de façon assez opportune du nombre de murs à travers le monde qui étaient prêts à accueillir mes tableaux. Cela dure depuis sept ans maintenant.

Imaginary friend, (2021)
Mikhail Baranovskiy, Israël

Pouvez-vous nous parler de vos influences artistiques et des autres artistes qui vous inspirent ?

 Je m’intéresse à l’expression artistique qui ne copie pas la réalité mais la transforme. Par exemple Henri Rousseau qui a peint des jungles exotiques qu’il n’avait jamais vues de sa vie. 

Préférez-vous travailler seul ou en collaboration avec d’autres artistes? 

Je travaille toujours seul. Plus la chaîne de la conception à la réalisation est courte, plus le résultat est fiable. De plus, la peinture, à mon goût, est un acte plutôt intime. Nous aimons mettre en avant nos enfants et en être fiers, mais nous préférons ne pas trop afficher le processus de leur création.

Such a long, long life, (2021)
Mikhail Baranovskiy, Israël

Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous travaillez actuellement ?

Pour moi, un nouveau projet n’est autre qu’un nouveau tableau. Je passe beaucoup plus de temps à concevoir et à développer une idée qu’à la mettre en œuvre.

Que feriez-vous dans la vie si vous n’étiez pas devenu(e) artiste ?

J’aurais joué du saxophone. Tout au plus, j’écrirais des livres ou des pièces de théâtre.

Y a-t-il d’autres artistes présentés sur Singulart dont le travail vous plait ? 

Pour se maintenir en tant qu’unité créative individuelle, je pense que l’on doit, dans une certaine mesure, vivre dans le cocon de ses propres idées sur l’art. Toutefois j’aime beaucoup le travail subtil de Galya Popova et les peintures techniquement irréprochables d’Anastasia Kuznetsova-Ruf.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui débutent ?

N’ayez pas peur de l’autorité et, plus généralement, de l’opinion des autres. Ne changez pas la cible qui vous paraît digne d’intérêt. 

Merci beaucoup Mikhail. Parcourez son portfolio sur SINGULART ici.