Artistes

5 minutes avec Erick Artik

Erick Artik est un artiste français multidisciplinaire habitant aux États-Unis. Ses œuvres ont figuré dans les plus grandes expositions, y compris Art Basel en 2016 et à nouveau en 2018. Passionné par les icônes de la pop culture et soucieux de les associer intelligemment à des messages intéressants et plus larges, il cherche à faire entrer le street art dans les foyers, avec une précision technique impressionnante et un sacré culot.

Nous avons posé quelques questions à Erick Artik sur sa démarche artistique et ses sources d’inspiration.

Quand avez-vous choisi de devenir artiste ?

En fait je n’ai pas choisi, ça s’est presque imposé à moi a un moment ou mon parcours professionnel arrivait à un tournant : plus tranquille et moins stressé, je me suis remis à peindre. J’ai peint très jeune, vers six à huit ans. J’ai découvert la peinture lors d’un atelier ou il fallait peindre des fleurs sans pinceaux, j’ai utilisé mes doigts, une couleur par doigt, puis une pause de 20 ans avant de m’y remettre !


Mes proches, mes amis et le regard des autres sur mon travail ont été déterminants dans mon affirmation en tant qu’artiste. Cela n’a pas été immédiat : ma façon de penser et ma vision sur le monde se sont façonnées au fur et à mesure et me paraissent aujourd’hui comme venus d’ailleurs. C’est comme si j’avais eu un voile qui m’empêchait de m’exprimer sans complexe…. Aujourd’hui j’assume bien volontiers le fait d’être un artiste et reconnu comme tel.

Catwoman smocking, (2020)
Erick Artik, France

Pouvez-vous nous parler de vos influences artistiques et des autres artistes qui vous inspirent ?

J’ai eu la chance de naître à paris, où les musées et les expositions ont formé mes influences artistiques. J’ai également eu le chance de travailler à Côme en Italie où les ateliers d’artistes sont légions et où la création est dans la rue, partout et à toutes heures du jour comme de la nuit. Ce furent 4 années très enrichissantes.

Coté artiste c’est très éclectique… Erro, Van Gogh, des graffeurs des années 80’, Keith Haring, Speedy Graphito et bien d’autres. Je me souviens d’avoir passé des nuits à suivre ces artistes « voleurs de murs » à une époque où la police faisait la chasse au graffs. Mais j’ai surtout une adoration pour un classique hollandais : Vermeer. Sa lumière me fascine, son travail est incroyable, dommage qu’il n’ait pas produit plus d’œuvres !

Préférez-vous travailler seul ou en collaboration avec d’autres artistes?

Je travaille seul mais j’aimerais bien enrichir mon travail d’autres univers et d’autres techniques, d’artistes rencontrés ça et là. Hélas je suis souvent seul dans mon atelier. Il n’est pas toujours facile de trouver des espaces de rencontres artistiques ou d’inspirations d’où peuvent se créer de belles collaborations. Peut-être que ça changera dans le futur !

Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous travaillez actuellement ?

Je travaille sur une collection japonaise, une galerie de portraits sur l’empire du soleil levant. Les coutumes me plaisent, elles encadrent les générations et sont le témoignage de l’histoire d’un peuple. 

Geisha OkDoKey, (2021)
Erick Artik, France

Je travaille également sur la 3eme saison de Secret Art Miami pendant la Basel Week 2021, le projet est de faire connaître des artistes émergents du monde entier durant l’une des plus grandes foires d’art contemporain au monde. Certains artistes de SINGULART font déjà partie de la sélection.

J’ai un projet de peinture murale de 16 mètres carrés à Miami, malheureusement je dois d’attendre que la pandémie soit finie pour pouvoir me consacrer à ce projet.

J’avance aussi dans le design pour prendre la gestion d’un laboratoire de sneakers haut de gamme et la direction artistique d’une équipe de créateurs de sneakers.

Que feriez-vous dans la vie si vous n’étiez pas devenu artiste ?

Je serai probablement metteur en scène, réalisateur ou bien ébéniste 😉

Y a-t-il d’autres artistes présentés sur Singulart dont le travail vous plait ?

Il y a beaucoup de talent chez SINGULART, j’aime beaucoup de monde. Si il faut en nommer certains je dirais : Virginia Valère, Michelle Eva May ou bien Anastasiya Valiulina !

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui débutent ?

Laissez-vous aller sans complexe ! On a toujours tendance à penser qu’il manque une couleur ou un trait à nos œuvres, que ce n’est jamais fini. En réalité, si vous avez le sentiment d’avoir transmis quelque chose de vous, cela veut dire que vous avez créé. C’est l’essentiel, après vos œuvres feront leur chemin….

Ne suivez pas la meute, prenez un raccourci ou prenez le chemin des écoliers, soyez unique !

Uma turman TETINE, (2016)
Erick Artik, France

Merci beaucoup Erick ! Parcourez son portfolio sur SINGULART ici.